L'identité du tueur était restée secrète pendant quelque temps. Les télévisions du monde entier avaient annoncé sa capture, mais son nom n’avait pas fuité. Des paris avaient été lancés et avaient atteint des sommes astronomiques. L’homme (ou la femme, complétaient certains) qui avait tué l’un des chefs d’État les plus importants au monde devait forcément être surentraîné. D’autres, au contraire, pensaient à un robot tueur invisible et minuscule. Ils étaient pourtant bien loin de la réalité.

Le tueur se nommait Roger, et il était le tailleur du dirigeant. Il n’avait pas supporté que le chef d’État fasse appel aux services d’un autre tailleur. Il avait donc empoisonné la fibre des tissus. La mort avait été lente, car le regarder souffrir avait été sa plus grande joie.